La nostalgie du futur

Cloîtré a El Jadida, je fais peut être partie de ces réfugiés autochtones, nostalgiques, qui se disent toujours: El Jadida n’est plus le petit coin de paradis que nos colons avaient instauré, c’est vrai, l’on parlait alors de Deauville, mais la Deauville est devenue le deuxième des poumons du royaume, et le coin de paradis se vends a des prix d’enfer a des visiteurs d’outre mer, ouvrant le bal a une nouvelle forme de colonisation; Ces nostalgiques du passé, souvent dépassés, répètent le même discours depuis des lustres, délaissant comme il est, ne mène plus a rien, peut être devront ils revoir son élan en hausse pour avoir une nostalgie non pas pour le passé, mais pour le futur, un futur où notre ville était verdoyante de beauté, on nous noyait de remise sur les produits alimentaires quand on rassemblaient des déchets recyclables dans les poubelles écologiques, on mangeait du poisson qui a regagné les côtes atlantiques après qu on a eu régularisé la collecte des algues, on n’oubliera jamais l’action des associations écologiques contre la pollution de Jorf lasfar et les deux zones industrielles, ca nous a évité de devenir le premier pays exportateur de maladies dermiques virales.

Cette nostalgie nous poussera certainement de nous rappeler des l’avènement de la nouvelle race doukkalie-blonde et avec amertume, de la hausse pharamineuse de l’immobilier et du co»t de vie qui ont suivi le développement du tourisme, l’industrie et le réseau routier.

Ce futur, ce n’est pas celui qu ont prédit ceux d’Abouab Al Madina, on se demandait pourquoi n’ont ils passé a l’antenne que la face sombre de l’histoire, peut être on les a poussé a donner cette image méconnaissable de la ville pour répondre au monde qui ne jurait que par la station mazagan, une façon de leurs dire “Eh, c’est pas ici que ça se passe” .

Heureusement, on est dans le plus beau pays du monde, un pays où, en plus du bon vivre, on peut aussi… rêver.

A bientôt.


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